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L'association MEMORIAL98, qui combat contre le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l'affaire Dreyfus.  

Son nom fait référence aux premières manifestations organisées en janvier 1898, pendant l'affaire Dreyfus, par des ouvriers socialistes et révolutionnaires parisiens s'opposant à la propagande nationaliste et antisémite.

Ce site en est l'expression dans le combat contre tous les négationnismes

(Arménie, Rwanda, Shoah ...)

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Retrouvez aussi le quotidien de l'info antiraciste sur notre blog d'actus :

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pour toute question : 

contact@memorial98.org

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11 novembre 2007 7 11 /11 /novembre /2007 01:26

 

 

Blocage de la parade néo-nazie dans le quartier juif de la capitale tchèque.

 

 

Depuis des semaines la ville de  Prague se préparait.
Le défilé prévu par le « Mouvement des Jeunes Démocrates nationalistes » (MND, groupuscule néo-nazi), officiellement pour protester contre la présence militaire tchèque en Irak, avait été interdit par les autorités municipales mais les organisateurs l'avaient maintenu.
Les néonazis entendaient parader dans le quartier juif ancien de la ville le 10 Novembre,  jour même de l’anniversaire de La "Nuit de Cristal" Il s ‘agit pour eux de marquer le grand pogrom mené par les nazis dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 en Allemagne, quand les devantures de 7.500 magasins juifs furent brisées (d'où le nom élaboré par les nazis de Kristallnacht/Nuit de cristal ), 267 synagogues pillées et incendiées et au moins 91 juifs assassinés.

Plusieurs contre-manifestations civiles ou religieuses se sont donc déroulées à Prague, lors d’une mobilisation sans précédent pour un pays où les protestations publiques sont rares et où les rassemblements néo-nazis n'ont jamais suscité de telle réaction.
Les contre-manifestants issus de la gauche, de groupes anarchistes et de la communauté juive ont pu empêcher les néo-nazis de parader.
"Plus jamais ça", proclamaient des pancartes, à proximité du musée à la mémoire des 77.297 juifs de Tchécoslovaquie victimes de la Shoah.

Les néo-nazis aiment provoquer et défiler dans les quartiers juifs.
Un des exemples les plus connus est la tentative du parti national-socialiste ( nazi) des USA d’organiser en 1977 un défilé en uniforme dans le quartier à forte population juive de Skokie à Chicago. Ce projet avait provoqué une immense controverse politique et légale avant d'être bloqué.

La provocation pragoise s’inscrit dans un contexte régional et européen préoccupant.
Les néonazis relèvent la tête et s’activent en Allemagne où ils ont des élus dans plusieurs parlements régionaux mais aussi en Pologne, en Russie, en Serbie avec la tentative récente de manifester dans la ville multiethnique de Novi Sad, d’ou furent déportés de nombreux Juifs.
 
La présence de groupes se réclamant du nazisme dans des pays qui furent ravagés par cette barbarie ajoute à l’inquiétude devant la violence antisémite et xénophobe.
Il est temps de combattre cette vague brune !


Memorial 98
 

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5 novembre 2007 1 05 /11 /novembre /2007 22:37


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5 novembre 2007 1 05 /11 /novembre /2007 22:26
Le supporter de l’OAS et de Le Pen recyclé par Gaudin
Jean-Claude Gaudin, vice-président de l’UMP et du Sénat , a imposé pour les municipales à Marignane, l'investiture de Daniel Simonpieri, maire ex-FN de la ville, qui n'a jamais vraiment pris ses distances avec Le Pen.
 Le député UMP de la circonscription,Eric Diard, a protesté et rappelé que Simonpieri avait inauguré dans cette ville une stèle en hommage aux généraux putschistes d'Algérie et aux membres de l’OAS.
 Ses protestations n’ont pas pesé face au choix de celui qui préside aussi la commission nationale d’investiture de l’UMP. (voir notre article précédent Des "collègues" du FN à la tête de l'UMP 14/05/2007)
JC Gaudin, actuel maire de Marseille a, dès 1986, fait alliance avec le Front National pour être élu à la tête de la région PACA. Il a géré la région avec ce parti jusqu'en 1992, à coup de nominations et de désistements réciproques lors des échéances électorales. Cette gestion a servi de laboratoire et de "modèle" à des dirigeants régionaux de la droite qui ont finalisé leurs accords locaux en 1998.
Il a ensuite récupéré de nombreux cadres et élus FN locaux, rebaptisés « droite républicaine », sans avoir rien changé de leurs idées et de leurs pratiques.
Un des fleurons de ce recyclage est  Daniel Simonpieri, maire de Marignane qu'il a conquis en 1995 sous la bannière FN, intégré à l'UMP par Gaudin en 2004.  Il a déclaré au lendemain du premier tour de la présidentielle de 2007:
 «Beaucoup d'électeurs FN ont constaté que Nicolas Sarkozy disait les mêmes choses que Le Pen, mais que lui avait une chance de les mettre un jour en application. Ils ont donc voté utile. Parce qu'ils ont cessé de croire à l'accession de Le Pen au pouvoir» (dans Le Canard enchaîné du 25 Avril 2007).
En 1998 lors de la grande vague d’alliances entre la droite et le FN dans les conseils régionaux, la bataille pour une telle alliance en région PACA était menée par un autre dirigeant de l'UMP, Christian Estrosi, actuel ministre, très proche de Sarkozy.
Le recyclage des idées et des hommes du Front national est toujours d’actualité à l’UMP.

MEMORIAL 98


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4 novembre 2007 7 04 /11 /novembre /2007 23:30

 

 

Déportation des Juifs: scandale à Anvers
 

Le maire socialiste d'Anvers, Patrick Janssens, s'est excusé dimanche 28 octobre, au nom du conseil municipal, pour l'implication de l'administration communale anversoise dans la déportation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale, en particulier lors dans les trois rafles de 1942 qui avaient abouti à la déportation vers Auschwitz de 1200 citoyens juifs (voir Dossier Belgique:l'Etat belge a aidé à déporter les Juifs )
 

M. Janssens a délivré son message lors d'une réunion du Forum des organisations juives consacrée aux enfants de la Shoah. Ce geste, longtemps attendu, a été unanimement salué.

Sauf par Bart De Wever, dirigeant du parti séparatiste Nouvelle Alliance flamande (N-VA), formation étroitement liée au chrétien démocrate flamand Yves Leterme, chargé de former le prochain gouvernement belge.
 

Dès le lendemain de la déclaration du maire, Bart De Wever, Président du parti N-VA qui est aussi conseiller communal à Anvers ( et maintenant maire d'Anvers depuis janvier 2013 NDLR), a réagi aux propos du maire.

Il a qualifié ces excuses de gratuites, et ayant pour seul objectif de combattre le parti radical flamand Vlaams Belang qui réalise 30% de voix à Anvers. Selon lui, Anvers « n'a pas organisé la déportation des juifs, elle fut victime de l'occupation nazie. Les responsables anversois devaient prendre des décisions. Les attaquer ne me parait pas très courageux ». 

Mais Bart De Wever ne s’arrête pas là. Il s'en est pris à la communauté juive et a déclaré que «  le droit de mémoire de l'Holocauste ne doit pas occulter l'occupation par Israël des territoires palestiniens ».
Le formateur pressenti du nouveau gouvernement  Yves Leterme,  démocrate-chrétien flamand et allié électoral de la N-VA, a préféré courageusement s'abstenir de tout commentaire pour ne pas déplaire à son allié.

 

Bart De Wever a finalement présenté ses excuses à la communauté juive. Il a dit regretter d'avoir blessé qui que ce soit. Et à expliqué ainsi la teneur de ses propos: "J'ai simplement voulu dire que tout Anvers n'avait pas collaboré avec les nazis, et qu'il était facile de demander pardon 65 ans après les faits."
La communauté juive a déclaré prendre bonne note de ses excuses. Mais le malaise persiste. D'autant que De Wever n'en est pas à son coup d'essai. En 2001 déjà, il comparait l'antifascisme à une hystérie morale, produit de « l'usine à mensonge communiste ».
Son parti souhaite aussi réduire les compétences du « centre pour l'égalité des chances » qui constitue l'organisme officiel anti-racisme et anti-discrimination en Belgique, comme Blocher en Suisse qui veut faire supprimer la norme anti-raciste de ce pays (voir Blocher: un xénophobe triomphe en Suisse )


Les nationalistes flamands et leurs vieux démons.


Cette affaire pose la question de la présence même de ce parti dans un gouvernement fédéral. La N-VA est née des cendres du parti nationaliste flamand Volksunie. Son discours officiel préconise la séparation de la Flandre dans un cadre démocratique. 

Mais la N-VA est toujours restée très floue sur les rapports des nationalistes flamands avec les nazis durant la deuxième guerre mondiale. Son président actuel De Wewer, auteur des propos scandaleux, est issu d'une famille poursuivie après la guerre pour collaboration. Son grand-père  était membre du parti VNV, le « Vlaams national verbond ». Ce parti préconisait, avant et pendant la seconde guerre mondiale, la création d'un état indépendant flamand et ce avec l'aide et la complicité des nazis dont il épousait l'idéologie, en particulier l'antisémitisme.
 

Loin d’une quelconque repentance, la droite radicale flamande, à l’instar de ses correspondants européens, persiste dans son antisémitisme entremêlé de négationnisme.

MEMORIAL 98

 


 


 

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3 novembre 2007 6 03 /11 /novembre /2007 19:52
Nous publions un texte de notre amie Luiza Toscane paru dans Libération.
Militante pour la défense des droits de l’homme et pour le droit d’asile, elle est aussi impliquée dans le combat contre le négationnisme ; nous vous invitons à lire également son article très argumenté
sur ce sujet:
Aspects actuels du négationnisme en Tunisie
www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=696


MEMORIAL 98

 

Libération du 1er Novembre
Le couloir de la torture
LUIZA TOSCANE militante pour les droits de l’homme en Tunisie.

La commission mixte paritaire des députés et des sénateurs vient de rejeter un des amendements à la loi Hortefeux prévoyant de réduire le délai de saisine de la Commission des recours des réfugiés d’un mois à quinze jours, ce qui aurait multiplié le nombre de déboutés de leur demande d’asile. Le délai d’un mois, actuellement en vigueur, n’est par ailleurs nullement une protection contre la conséquence ultime d’un rejet définitif d’une demande d’asile : le renvoi vers le pays d’origine.
Le 2 juin, Houssine Tarkhani a été renvoyé en Tunisie contre son gré, après que sa demande d’asile a été rejetée par l’Office français pour la protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Mis à bord d’un bateau à Marseille, il a été littéralement happé par la police tunisienne à son arrivée au port de La Goulette, le 3 juin, et a disparu pour une dizaine de jours dans les locaux du ministère de l’Intérieur tunisien. Sa garde-à-vue, prolongée illégalement, a été en réalité une détention au secret que la police tunisienne a mis à profit pour lui infliger tortures et mauvais traitements jusqu’à ce qu’il signe le procès-verbal de la police. Un juge d’instruction l’a ensuite fait écrouer, en vertu des dispositions de la loi antiterroriste promulguée en 2003, à la prison de Mornaguia où il attend son procès. En Tunisie, l’emprisonnement constitue en soi un mauvais traitement.
L’Ofpra, qui a refusé de lui délivrer le statut de réfugié, et les services de police français n’ignorent pas ces réalités ; tant celles des conditions carcérales en Tunisie que celles des pratiques systématiques de la torture. Les autorités françaises sont passées outre et cyniquement même puisque, quelques jours avant le renvoi de Houssine Tarkhani, la France venait d’être condamnée par le Comité contre la torture de l’ONU pour avoir renvoyé, en 2006, Adel Tebourski en Tunisie. Et la réalité de la torture en Tunisie est à l’origine d’une première : le 2 octobre dernier, une juge fédérale américaine, Gladys Kessler, s’est opposée au renvoi en Tunisie d’un ex-détenu de la prison de Guantánamo de crainte qu’il ne soit soumis à la torture dans son pays d’origine.
Houssine Tarkhani a passé près d’un mois en rétention au centre du Mesnil-Amelot. C’est là qu’enfermé il a attendu terrifié, pétrifié son renvoi. Le 1er juin, il avait fait une chute et avait dû être plâtré. A l’annonce de son renvoi imminent, il a absorbé un flacon de shampooing, ultime acte de résistance contre la torture inévitable. C’est dans ces conditions qu’il a pourtant été conduit à Marseille, puis à Tunis.
En permanence, dans les centres de rétention, voire dans les zones d’attente internationales, des demandeurs d’asile rejetés par l’Ofpra vivent dans la terreur d’être soumis à la «question».
Avant Houssine Tarkhani, M. Aydin, de nationalité turque, avait été renvoyé dans son pays contre son gré, où il a été emprisonné à son arrivée ; Issa Ibrahim Kale, un Tchadien à qui l’on avait refusé l’asile en zone d’attente à l’aéroport de Roissy, a été renvoyé le 6 mars au Tchad. Il est resté détenu illégalement plus d’un mois et a été maltraité. Et la liste serait longue.
Ce faisant, l’Etat français viole cyniquement les conventions internationales auxquelles il a souscrit, qu’il s’agisse de la convention contre la torture ou de la convention européenne des droits de l’homme. Il a mis en place sur son propre territoire des couloirs de la torture, voire de la mort.

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23 octobre 2007 2 23 /10 /octobre /2007 23:40
Suisse : nouvelle victoire de Blocher, xénophobe et ami des négationnistes.

La première victoire électorale du parti de la droite radicale date d’Octobre 1999, 1 mois après la victoire du parti de Haider en Autriche.
 On avait alors évoqué le « populisme » de l’arc alpin et la proximité linguistique germanophone de ces 2 pays.
Huit ans après, l’UDC de Blocher devient le premier parti de Suisse et a notamment progressé dans la partie francophone du pays.
  La campagne a été dominée par le déluge de propagande xénophobe et symbolisée par l’affiche dans laquelle des moutons blancs repoussent un mouton noir hors du drapeau (et du territoire) helvétique.
La parti de Blocher a dépensé 34 millions d’Euros dans la campagne contre  moins de 2 millions pour le PS, deuxième parti du pays.
A noter parmi beaucoup d’autres la protestation de la fédération des communautés juives qui a publié  la déclaration suivante : «  Outrée par la campagne d’affiches de l’UDC, la Fédération suisse des communautés israélites s’élève avec véhémence contre ces débordements indignes des valeurs qui caractérisent notre pays. Pour nous juifs, l’étranger a toujours joui d’un statut respectant sa dignité humaine. Le quatrième des 10 commandements nous demande de lui permettre de bénéficier des mêmes droits que tout citoyen et de profiter des mêmes avantages sans la moindre discrimination. Que de fois la Torah ne répète-t-elle pas: «souviens-toi que tu as été étranger en Égypte …»
Les juifs de Suisse considèrent que l’attitude de l’UDC représente une atteinte de nos valeurs démocratiques et rejette cette campagne avec dégoût. Nous demandons le retrait de ces affiches. L’étranger a droit à notre respect et nous devons l’aider à s’intégrer de manière harmonieuse. »

Blocher ne limite pas son propos à l’agitation contre les immigrés et réfugiés. Il s’est violemment illustré lors du scandale des banques suisses qui ont spolié les familles de Juifs lors de la Shoah
Au cours de l’affaire qui a publiquement éclaté en 1997/98  Blocher combat toute demande de restitution de la part des héritiers de ces juifs tués pendant la Seconde guerre mondiale. En mars 1997, il déclare dans un meeting « qu’il ne s’agit, en fin de compte, que d’intérêts d’argent ». Un grand journal suisse titre le lendemain, en résumant les propos de l’orateur : « Selon Blocher, "les juifs ne sont intéressés que par l’argent" ». Alors que son public avait très bien compris le même message, puisque des cris antisémites violents fusèrent pendant le discours de Blocher, celui-ci porte plainte pour diffamation. Mais il perdra son procès en 1999, le tribunal estimant «  qu’il ne s’agit pas de dérapages isolés ». Par ailleurs, Blocher déclare aussi, en 1998, que dans son pays « les politiciens ne sont pas responsables devant le Parlement, ni devant l’Union européenne, ni devant Monsieur Bronfman (président du Congrès juif mondial) ni devant les médias », mais « devant le peuple ». Plusieurs  négationnistes et néo-nazis sont présents dans son parti.

Récemment en Octobre 2006 lors d’un voyage en Turquie, Blocher a remis en cause la « norme antiraciste » suisse.
«Cet article me fait mal au ventre», a affirmé celui qui était le chef du Département fédéral de justice et police (DFJP).
Selon ce texte, toute personne qui tient des propos tendant à nier, minimiser ou justifier un génocide ou autres crimes contre l'humanité est punissable.
Blocher a suscité un tollé en regrettant que l'article 261 bis du code pénal suisse, qui réprime notamment le négationnisme, ait conduit à une enquête en Suisse contre l'historien turc Yusuf Halacoglu en raison de ses propos (négationnistes) sur le génocide arménien.
 
La victoire de Blocher représente un revers important dans l’espace européen.

MEMORIAL 98

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22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 23:27
Après le défaite électorale de la droite extrême.

Bonne nouvelle en Pologne : le parti des frères Kacszynski a été battu aux élections législatives alors même que la participation électorale a beaucoup progressé.
L’appui du groupe antisémite Radio Maryja n’a donc pas suffi au parti de la droite radicale et nationaliste (voir notre série d’articles sur la situation polonaise).
Ses alliés d’extrême droite ont connu une défaite encore plus cinglante.
La Ligue des familles polonaises (LPR) et le parti Autodéfense de Lepper sont éliminés du Parlement avec des scores inférieurs à 2%.
Néanmoins le parti PiS des Kacszynski garde plus de 4 millions de voix et la présidence de la République.
Les forces ultra-catholiques vont sans doute se lancer dans une campagne d’agitation contre l’autre parti de droite (libéral) qui a remporté les élections.
Il est donc encore bien tôt pour évoquer, comme le fait le journal Le Monde, la « fermeture d’une parenthèse ».

Il faut saluer ce recul de la droite radicale polonaise, au moment même où en Hongrie se développe une milice-la Garde hongroise- reprenant les symboles du fascisme et alors que la Suisse connaît une nouvelle poussée du parti xénophobe.

MEMORIAL 98



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21 octobre 2007 7 21 /10 /octobre /2007 23:09


Guy Môquet : l’imposture de Sarkozy.
En plein affrontement autour de sa loi répressive contre les immigrés et les réfugiés, le président prétend honorer la Résistance en imposant la lecture d’une lettre de Guy Môquet.
Ce texte, qui  a déjà donné lieu à une farce macabre et déshonorante avant le match de rugby contre l’Argentine, se transforme en prescription autoritaire du pouvoir qui a institué le ministère de l’Identité nationale.
Nous reprenons les termes de la déclaration de Gaston Viens, maire d’Orly et grand résistant, publiée sur notre site en juin dernier (voir notre article: Guy Moquet et l'"identité nationale": contre la manipulation ):
«... Il est choquant  que l’on utilise la mémoire de Guy Moquet, pour mieux faire passer une décision indigne pour notre pays, celle de créer un ministère de « l’immigration et de l’identité nationale ».
Les mots ont un sens, associer « immigration » et « identité nationale » c'est, inscrire l'immigration comme « problème » pour la France et les Français  dans leur existence même.   
Ce rapprochement rappelle les heures les plus sombres de notre histoire dans laquelle on a désigné l’étranger, comme le responsable des maux de notre pays.
Alors que notre République s’est construite par l’intégration, sur la base des principes de Liberté d’Egalité et de Fraternité, ce ministère menace d'installer la division.
Depuis deux  siècles, les étrangers, ont contribué à  développer, à transformer et à enrichir notre Pays. Guy Moquet n’est pas mort pour qu’un jour on expulse de France des jeunes de son âge et des adultes au prétexte qu’ils ne sont pas français… »
On a pu constater depuis qu’il ne s’agissait pas d’un procès d’intention.
De tests ADN en menaces sur l’hébergement d’urgence, l’équipe Sarkozy a multiplié les mesures xénophobes  destinées à détourner l’attention de la mise en œuvre de sa politique économique libérale.

Ces initiatives sont aussi censées complaire à l’électorat du FN que le pouvoir affectionne particulièrement.
Le plus acharné pour contraindre les enseignants à se prêter à cette mise en scène est H. Guaino, proche conseiller de Sarkozy et rédacteur de ses discours.
Bernard Henri Lévy a raison de le qualifier de « raciste » notamment en raison du discours de Dakar sur l’Afrique dont il est l’auteur (voir Sarkozy: service minimum sur la Shoah et insultes pour les Africains ).

La réponse de Guaino à cette mise en cause politique par B.H. Lévy est d’ailleurs significative de sa référence à la tradition chauvine française dans laquelle la stigmatisation physique et l'antisémitisme rôdent constamment:  « … Il (BHL) n’aime pas la France, moi si. Il a la bave aux lèvres, avec la haine qui suinte de partout."

Guaino est aussi celui qui combat la « repentance » et contribue ainsi à réviser la reconnaissance de la responsabilité des autorités françaises dans la mise en œuvre de la Shoah (voir Sarkozy jette aux orties la reconnaissance de la participation de la France à la Shoah )

Les enseignants défendent la mémoire du combat de Guy Môquet.

Le SNES (syndicat national des enseignants de second degré, majoritaire) appelle à ne pas lire cette lettre pour refuser "l'instrumentalisation du devoir de mémoire" et "cautionner l'entreprise commémorative du 22 octobre, décidée par le seul chef de l'exécutif…Nous ne boycottons ni la mémoire de Guy Môquet ni celle de la Résistance", ajoute le syndicat mais "notre travail d'enseignant n'a rien à voir avec une démarche qui vise à susciter l'émotion sans distance critique, sans replacer un témoignage, aussi poignant soit-il, dans son contexte historique",. "Or, la lettre de Guy Môquet (...) ne dit rien de son engagement, elle n'évoque que son amour de la patrie, de ses parents, de sa famille et son sens du devoir".

La manipulation de Sarkozy et Guaino est ainsi clairement éventée.  


Memorial 98

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21 octobre 2007 7 21 /10 /octobre /2007 00:15

Le discours antisémite du potentat biélorusse.

"Avez-vous vu l'état de cette ville? (...) C'était une porcherie! Parce que Bobruisk était une ville juive, et les Juifs ne se soucient pas beaucoup du lieu où ils vivent. Il n'y a qu'à aller voir ce qui se passe en Israël, que j'ai visité", a déclaré le président Loukachenko à des journalistes russes.
Il a tenu ces propos lors d'une conférence de presse, le 12 octobre, au cours de laquelle il dénonçait l'état lamentable de la ville de Bobruisk (centre-est du Belarus).
Selon M. Loukachenko, les autorités bélarusses "ont mis de l'ordre" dans cette ville, et des Juifs ont déjà commencé à retourner vivre et investir dans le pays. Le président biélorusse a par ailleurs invité les Juifs "ayant de l’argent" à se réinstaller dans la ville.
Près de 4.000 Juifs habitent actuellement à Bobruisk. qui faisait partie de la « zone de résidence » forcée des Juifs sous l’empire tsariste.

La Biélorussie (ou Belarus), comme l’Ukraine,  a été une zone d’extermination majeure pendant la Shoah, notamment lors de la « Shoah par balles » qui a précédé la mise en œuvre des camps d’extermination.

Le pays est dominé depuis 1994 par le régime autoritaire de Loukachenko qui se maintient par la répression et jouit du soutien du gouvernement iranien d'Ahamadinejad.

Dans le classement de la liberté de la presse de l'association Reporters sans frontières, la Biélorussie est classée 151e sur 168 pays.

MEMORIAL 98
 


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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 22:14
Avec le Réseau Education Sans Frontières (RESF) et le collectif national unitaire dont nous faisons partie,  nous appelons à une
Journée Nationale de Mobilisation contre la loi Hortefeux


Samedi 20 octobre 2007




 

La loi Hortefeux est une atteinte à la dignité de tous !


En cinq ans, nous aurons eu droit à quatre lois, à de multiples décrets et 
circulaires, à

tout un arsenal d'inspiration xénophobe et raciste, à une inacceptable 
atteinte aux -déjà

 faibles- droits des étrangers.


Demain, une nième Loi, où s'illustre Brice Hortefeux, à la tête du sinistre 
ministère de

l'identité nationale, de l'immigration et du codéveloppement sera soumise à 
l'avis du

 Conseil Constitutionnel.
 Contre cette loi, radicalement contraire aux 
principes d'égalité

et de non-discrimination de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant 
(ratifiée

par la France), de la Convention Internationale des migrants, de la 
Convention de l'ONU.
 Tests ADN, proposition d'exclusion de l'hébergement d'urgence. Réagissons !


Nous qui sommes riches de nos multiples résistances et solidarités, des 
parrainages

«hors la loi » des sans-papiers aux mobilisations dans les écoles contre 
les

 innommables expulsions des familles, de la résistance spontanée des passants 
et 

militants lors des rafles aux positions des chercheurs et des 
universitaires, à celles des

 syndicats solidaires des initiatives de tant de professions (assistantes 
sociales,

personnel enseignant, inspecteurs du travail, personnels hospitaliers, 
pilotes de ligne,

avocats, magistrats), nous disons non !



Le 20 octobre manifestons notre soutien à tous ceux qui sont poursuivis pour 
le délit

 de solidarité, comme l'instituteur Florimond Guimard en procès à Aix le 22 
octobre.


Le 20 octobre manifestons notre volonté de voir appliquer une autre 
politique respectueuse

 cette fois des familles, des enfants, des travailleurs immigrés.


Expulsions, rafles policières - Lois Hortefeux / Sarkozy

 NON !


Solidarités - Résistance

 OUI !


Nous avons connaissance de manifestations le samedi 20 octobre organisées à 
Toulouse, Montpellier, Angers, Besançon, Bordeaux, Nantes, Paris, 
Strasbourg, Amiens, Caen, Dijon, Marseille, Orléans, Rennes, Saint Nazaire.

http://www.contreimmigrationjetable.org/



Rappel à Paris:


parcours et horaires prévisibles
14h45-15h départ Belleville 
entre 15h30 et 16h Place de la République 
entre 16h15 et 16h45 croisement rue de Turbigo bd de Sébastopol
 passage par la rue Etenne Marcel
 entre 17h et 17h30 croisement rue du Louvre-rue de Rivoli
 arrivée Palais royal entre 17h30 et 18h


UCIJ - RESF - CSP

Uni(e)s contre l'immigration jetable - Réseau Education sans Frontière - 
Collectifs de Sans Papiers d'Ile de France



MEMORIAL 98

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